dimanche 25 novembre 2007

Chapitre 1 : Présentation des personnages.

Marine

Une plage des tropiques, une mer turquoise et du sable blanc. Un parasol au bord de l’eau, une femme : Marine. Un peu plus loin, un hélicoptère et dans l’eau une planche.

Une tête surgie hors de l'écume, un homme, il se hisse sur la planche profitant d’une accalmie entre deux vagues. De ses bras il rame pour faire face à la vague suivante. Sur le sable la femme fait la grimace et d’un geste nerveux remonte ses lunettes de soleil. Cette vague est plus forte que la précédente et le courant la dévie sur la gauche. La femme fait un geste de dénégation avec la tête. L’homme tente de se lever sur sa planche mais la planche est emportée et la vague le submerge. La femme se lève. Elle scrute l’endroit où l’homme a disparu. La vague s'étire. La tête de l’homme réapparaît. Il s’accroche à sa planche, se laisse porter par la vague suivante sans tenter de se lever jusqu’à la plage.

« Tu vas trop vite » dit-elle dès qu’il arrive à portée de voix. « Tu es trop pressé et tu n’attends pas la vague. Tu n’observes rien, tu prends tes repères par rapport à la plage et non à la vague. Si tu ne te concentres pas plus, tu ne seras jamais prêt à temps. »

L’homme soupire, laisse tomber sa planche sur le sable et s’assoit dessus.

« C’est pas bon aujourd’hui.

- Bien sur et si les conditions ne te plaisent pas le jour de la compétition tu n’auras qu’à demander de concourir un autre jour ».

L’homme tend la main sous le parasol, soulève la glacière et en retire un soda. « Et toi Marine, c’était quoi ton excuse pour abandonner ta compétition ? Non ne me dis pas, je m’en souviens, tu étais attendue ailleurs.

- C’est vrai.

- Et tu vas tout plaquer sur un coup de tête. Je ne peux pas le croire, l’apnée, c’est toute ta vie.

- Qu’est ce que tu connais de ma vie ?

- Je sais que tu aurais pu être une sacré championne de surf et que tu pourrais encore sans doute te distinguer mais que tu as tout plaqué la veille de la coupe du monde. Je sais que tu n’es pas loin de gagner le trophée d’apnée mais que tu vas aussi tout abandonner à un doigt de la victoire. Il me reste à savoir pourquoi. En général, les gens ont peur de perdre mais toi, on dirait que tu as peur de gagner

- Tu n’es peut-être pas aussi idiot que tu parais » dit-elle en souriant.

« C’est stupide ».

Elle hausse les épaules « c’est ainsi ». Elle regarde l’océan. Elle aimerait se baigner, l’eau l’appelle, ce serait presque un besoin. Elle se sent mieux dans l’eau que sur le sable mais le temps presse, c’est vrai qu’elle a un rendez-vous. Elle attrape le parasol et le referme avant de le mettre sous le bras. D’un geste du doigt elle désigne la glacière, l’homme s’en empare et tout deux se dirigent vers l’hélicoptère. Elle prend la place du pilote. On ne peut pas dire qu’elle aime voler, mais c’est pratique pour atteindre certains spots pour entraîner ses élèves alors elle a passé son brevet hélico. Un dernier regard au soleil qui décline sur l’horizon puis a celui qui monte à ses cotés. Il est vexé qu’elle ne reste pas le soutenir pour la coupe. Elle comprend. elle aussi voudrait rester mais elle ne peut pas.

Aeron

La porte claque violemment faisant trembler les vitres. Aeron n’en tint aucun compte, comme d’habitude. Il se dirige à pas vif vers la cuisine, ouvre d’un geste brusque le frigidaire et inspecte le contenu avant de se décider pour la bouteille de coca qu’il dévisse et boit au goulot avant de la reposer sur le bar. Il réajuste les écouteurs à ses oreilles, sort sa clé mp3 de sa poche et passe le morceau suivant. Sa mère entre en soupirant. « Tu es obligé de chanter si fort quand tu écoutes ça ?

- Houai.

- Et tu ne peux pas choisir des musiques plus calmes ?

- Non. »

Sa mère lève les yeux au ciel et soupire encore.

Aéron sort de la cuisine. La porte claque derrière lui.

« Tu ne peux pas faire attention.

- Ce n’est pas moi » crie-t-il en montant l’escalier.

Une autre porte claque.

« Quelqu’un a encore laissé les fenêtres ouvertes ! »

Il entre dans sa chambre, s’assit à son bureau après avoir branché son ordinateur et croise les pieds sur la table. Faisant glisser sa souris optique sur la jambe, il branche son outlook pour retirer ses Mails. Il sourit soudain, se relève et attrape un sac à dos. Il le remplit en se remettant à chanter puis hésite. Il s’est déjà enfui deux ans plus tôt. Ses parents en avaient fait une maladie. Faut dire il n’avait que seize ans à l’époque. Aujourd’hui il en a dix huit. C’est différent. Il est majeur et il a amplement les moyens de se débrouiller.

Il s’approche de son ordinateur s’apprêtant à l’éteindre et se laisse distraire par un message d’un copain du lycée.

« Désolé pour la fête de samedi » écrit-il rapidement, « j’en serais pas.

- Tu déconnes » voit-il apparaître sur son écran

« Non, j’ai un truc à faire.

- Quoi ?

- Je vais retrouver une bande de cinglés

- ???

- Des illuminés qui se prennent pour des dragons réincarnés.

- J Une secte.

- Dans le genre oui.

- lol. Pourquoi ?

- Tu te rappelles ma dernière dissert ?

- Celle ou tu t’es collé zéro pour avoir dit que l’hédonisme consistait à faire un génocide si on avait le pouvoir de le faire si ça nous fait plaisir ?

- Oui

- ???.

- Peut être que ma bande d’illuminée fan de magie draconique pourrait me donner ma moyenne. » Sans attendre la réponse, il ferme sa connexion, éteint l’ordinateur et jette son sac par la fenêtre. Reste à savoir comment il irait. Il sourit. Ses parents l’appellent la tornade. Une injure mais il le prenait bien. Oui, il était un courant d’air. Il ne tenait pas en place, il chevaucherait le vent, il serait le vent, il serait rafale, il serait tempête, peut-être même arriverait-il le premier.

Pyros

Pyros regarde la mer. Il est seul. La saison est trop avancée, les touristes ont déserté aux derniers jours d’été et rares sont ceux qui vivent à l’année dans ce petit coin perdu des landes. Les vagues s’élançaient vers lui puis se retiraient avant de revenir, toujours plus près, toujours plus menaçantes. Elles ne sont pas si proches, ses pieds dépassent à peine la limite de la digue mais il lui semblait que la vague suivante allait l’avaler. Il fit encore un pas en inspirant profondément luttant contre sa répulsion, contre la peur qui l’envahissait face à cette masse liquide. Il recule d’un pas. D’un autre encore. Il fait demi tour et sent ses craintes s’éloigner au fur et à mesure que le bruit des vagues se fait plus lointain. Il s’engage dans une ruelle parallèle à la mer et ouvre la porte de sa maisonnette. Il y a quelques années, jamais il n’aurait osé habiter si près d’une telle masse d’eau. C’était un défi qu’il s’était lancé. Tous les jours il luttait contre l’océan ; il s’approchait, toujours plus proche ; il l’entendait gronder mais lui faisait face. Il arrivait jusque sur la plage maintenant. Il n’y restait pas longtemps mais il touchait le sable. Un jour c’est l’eau qu’il toucherait. Il en était sur. Et ce jour, il serait vainqueur. Il traverse le couloir trop sombre au centre de sa maison jusqu’au jardin, cueille les dernières pommes déjà entamées par quelques oiseaux et fait la grimace. Une rafale plus froide le saisit. Le froid tombait avec la fin du jour. L’automne était bien là. Il se frotte les mains, heureux de la chaleur qui s'en dégage et rentre. Il jette un œil aux documents étalés sur son bureau, les rassemble et en fait une pile. Il pense encore qu’il devrait prévenir les autres. Plus tard. Il fronce les sourcils. Sans doute était ce trop optimiste, certaines choses ne peuvent être cachées. Il réfléchit un instant, passe dans la cuisine et fait mentalement le listing de ses réserves. Il aurait dû faire les courses. Il avait horreur de ça. Il réfléchit encore, regarde sa montre. 19h. Il devrait avoir le temps. Il prend sa veste et sort. Le vent s’était intensifié lui apportant l’odeur de l’océan. Ca ne le gênait plus. Il le sentait à peine maintenant. La camionnette du vendeur de pizza était sur la place. Près de l’église. Il ne savait que commander. Il se décide pour celle qui s’appelait « totale ». Il fait doucement le tour de la place après avoir commandé puis s’assoit sur un muret jusqu’à ce que sa commande soit prête puis rentre chez lui heureux de la sensation de chaleur qui se dégage du carton. Il pose son butin au centre de la table, mais deux assiettes l’une en face de l’autre, deux fourchettes, deux couteaux, deux verres, une bouteille de bordeaux. Il se recule, regarde sa table d’un œil critique comme un artiste observerait son œuvre, ajoute un chandelier, frotte les mèches de deux bougies pour les allumer et se recule à nouveau. Il hoche la tête, satisfait. Il tourne la tête vers la porte, prit par une intuition soudaine. Il ne lui restait plus beaucoup de temps. Il réchauffa rapidement la pizza.

On sonnait à la porte.

Il s’essuya les mains contre son pantalon et se dirigea vers la porte. « Bonsoir » lui dit une voix douce et féminine.

« Bonsoir ». Il s’efface pour la laisser entrer se reculant la plus possible contre la porte. Elle est jeune. La trentaine. Plutôt jolie. Grande, brune, fine, de grands yeux bleues mais il ne peut s’empêcher de se méfier d’elle. Pourtant, il la connait. Il sait qu’il n’avait rien à craindre d’elle, Marine est la douceur incarnée. Mais elle lui faisait le même effet que l’océan. Comme une alarme dans sa tête qui lui souffle : danger, danger.

Il désigne la table. Elle s’assoit. Les bougies s’éteignent. Pyros fait la grimace. Il tourne l’interrupteur et une clarté jaune envahit la pièce. Il s’assoit face à elle et se concentre pour découper la pizza le plus équitablement possible afin d’éviter son regard puis mangent en silence. C’est elle qui se décide à parler : « Tu savais que je viendrais ? »

« Oui » dit-il. « J’ai reçu un appel de Pierre et je me doutais que tu ferais le détour pour t’assurer que je ne manque pas le rendez-vous ».

Elle lui sourit. Il avait mis dans le mille.

« Tu sais pourquoi ? »

Ce n’était pas difficile à deviner. Il ironisa cependant : « sans doute pour voir où j’habitais.

- Et jamais je ne t’aurais cru dans un endroit pareil, je suis agréablement surprise.

- J’ai fini les traductions » coupa-t-il « Enfin j’ai fait ce que j’ai pu ».

Elle acquiesce et reprend un morceau. « Tu ne comptais pas nous en parler.

- J’attendais le bon moment » mentit-il.

Ils finissent leur repas en silence. Il remarque le verre vide en face de lui. A force de vivre tel un ermite il en oubliait les bonnes manières. Il propose du vin, elle refuse et réclame de l’eau.

Il se lève et se dirige vers la cuisine. Il attrape la carafe, enfile des gants épais et tourne le robinet. Il ne craint pas cette eau. Elle est disciplinée, elle coule quand il lève le robinet, s’arrête sur son ordre quand il baisse le robinet, il peut la maîtriser. Il arrive même à se laver. Pour autant, il ne voit pas pourquoi il risquerait des éclaboussures inutiles aussi il préfère mettre des gants pour la manier. Il ramène la carafe et sert son invitée. Elle sourit. Il suit son regard posé sur ses gants. Il rougit, pose la carafe et les ôte. Elle ne fait aucun commentaire. Elle débarrasse la table tandis qu’il s’assoit dans un vieux fauteuil élimé mais confortable. Elle fouille dans les placards, en sort quelques sachets de tisane et remplit une tasse d’eau puis inspecte des yeux le reste de la cuisine. « Tu n’as pas de micro ondes ? »

Il se lève, prend sa tasse et la fait chauffer avant de se rasseoir. « Merci » dit-elle.

Il ne répond pas. Elle le regarde. Il prend un magazine et fait semblant de lire. « Je crois que c’est le moment dit-elle.

- Tu es venue me chercher ?

- Tu veux bien ? »

Il hausse les épaules. Il rassemble ses papiers, quelques affaires de rechanges et ouvre la chambre d’ami.

« Marine, Ca peut attendre demain »

Elle acquiesça, se lève en s’étirant, baille et se dirige vers la chambre qu’on lui proposait. Elle aussi est fatiguée. Elle avait enchaîné une longue route après 10 heures d'avion et ils pouvaient bien attendre encore un peu.

Pierre

« Une robe de velours, un parfum enivrant, une douceur aride, le vin, c’est le fruit de la terre qui se fait maîtresse de l’homme.

Une voix essoufflée : « monsieur Pierre, votre femme vous demande ».

Un verre reposé, tintement d’un ancien cristal sur le bois brut d’un fût dans un chai sombre.

Le vieil homme est irrité. Il ne peut porter sa colère sur le messager, il est déjà parti. Il se tourne vers son œnologue. Ce dernier se concentre plus intensément sur son verre. Les scènes de ménage de son patron ne le regardent pas.

« La terre ne t’apporte que du bon, elle te nourrit, elle te protège, elle est le cocon dans lequel on vit. Une femme, qu’est ce que ça t’apporte ? Du bruit ».

L’œnologue pose son verre. Il n’échappera pas à la discussion : « c’est votre fils qui est arrivé ?

- Mon petit fils. Le lâche que j’ai engendré envoie son fils me faire les yeux doux tandis qu’il me poignarde dans le dos ». Pierre soupire. Pourquoi la vie ne pouvait-elle pas se résumer à quelques rayons de soleil et un peu d’eau fraîche pour faire pousser la vigne. La faute de sa femme. La sienne aussi peut-être. S’il s’était davantage préoccupé de l’éducation de son fils, il aurait pu en faire quelque chose. Mais non, il avait fallu que se fainéant écoute sa mère, qu’il parte en ville, qu’il fasse des études. De la finance, voilà ce qu’il faisait. Brasser des bouts de papier et des chiffres sur un ordinateur. Et il avait eu le culot de lui demander s’il était fier de lui. Pour toute réponse, il lui avait répondu qu’il avait trouvé un jeune homme pour reprendre la propriété à sa suite. Son fils lui en voulait. Il disait qu’avec ses connaissances il ferait de ses terres un empire. Comme si c’était l’argent qui faisait pousser la vigne. Comme si des statistiques augmenteraient le rendement d'une vigne ; non, son fils n’aurait pas ses terres. Il n’en était pas capable et ne le méritait pas. Il se servit un autre verre de vin et le but d’un trait. Son œnologue s’était inventé une occupation urgente pour le laisser tomber.

La porte claque violemment, une bourrasque traverse les chais, les tempêtes d’automnes approchent. La porte grince encore un peu sous le courant d’air puis se referme. Des pas approchent. Le vieux ne se lève pas, il ne se retourne pas, ses articulations sont douloureuses. Il boit encore un verre de vin pour se donner des forces.

« Aeron, sale gosse, qui t‘a invité ?

- Marine.

- De quoi elle se mêle celle-là ? »

Il bougonnait pour le principe. Il était heureux que le jeune garçon soit venu. Il avait de l’affection pour lui. Si au moins son fils pouvait lui ressembler ? Mais il ne devait pas montrer ses sentiments, ce gosse était bien trop instable. Gâté, pourri. Un gosse des villes. Une bonne graine pourrie dans l’asphalte.

« Tu mériterais une bonne fessée gamin ». Il ne devrait pas lui parler ainsi, pas devant son apprenti qui était entré en même temps que ce courant d’air. Mais, il n’aimait pas l’air d’adoration que son assistant pouvait prendre devant le jeune Aeron. Les deux garçons avaient pratiquement le même age. C’est un coup du sort qui avait fait d’Aeron ce qu’il était. Un mauvais coup. Il était bien trop jeune. Une vraie tête de mule, comme les adolescents d’aujourd’hui et les mules ne comprenaient rien.

« Toujours à bougonner le vieux Pierre. Vous comptiez vous amuser sans moi ? »

La voila la jeunesse des villes, aucun respect pour rien, une gangrène.

« Moi, à ton age, si j’avais parlé de la sorte à un ancêtre, je me serais pris une bonne fessée déculottée. Et ça aurait été mérité.

- Mais vous n’êtes pas un ancêtre, vous êtes increvable pour le malheur de votre assistant et celui de votre progéniture ». Aeron se servit un verre de vin avant de continuer « J’ai aperçu votre descendance. Enfin je l’ai entendu fulminer avec votre chère et tendre sur des histoires d’héritage aussi j’ai préféré venir ici directement. »

Le vieil homme reprit le verre des mains d’Aeron tandis qu’il l’approchait de ses lèvres. « Attends d’avoir du poil au menton gamin.

- J’ai 18 ans.

- On dirait pas. Qu’as-tu dis à tes parents pour venir ici ?

- Rien. »

C’était bien ce qu’il craignait. Un sale gosse inconscient. Il se retourne et lui lance une baffe. Le petit se frotte la joue trop étonné pour répondre. Evidemment, chez lui, il ne devait pas en recevoir beaucoup. Trop gâté. Pierre fronce les sourcils. Dehors le vent se levait. Une tempête approchait ou peut-être un orage. Il entendait le tonnerre au loin. Il n’allait pas se laisser impressionner par un gamin mal élevé. Si ses parents ne faisaient pas leur boulot, il s’en chargerait. « Ca t’apprendra à fuguer »

Le gosse hésitait. Dans un coin sombre, l’assistant de Pierre s’était recroquevillé. Les yeux grands ouverts, il observait la scène. Aeron avait les poings crispés et les sourcils froncés, le vieux Pierre s’était resservi un verre et en admirait la robe sans plus se préoccuper ni de lui ni de la tempête.. Aeron se mit à rire soudainement. « Vous avez raison vieille bourrique, je les appellerais pour leur raconter un mensonge pertinent ».

Pierre grogne en signe d’assentiment. « Je peux te demander comment tu es venu ou la réponse ne me plairait pas ?

- La réponse ne vous plairait pas » dit-il avec un clin d’œil.

Pierre se concentra sur son verre baissant la tête pour que les deux jeunes ne le voient pas sourire. Il était fier de ce gosse mais il avait suffisamment la grosse tête, hors de question de lui montrer.

Il but encore un verre. « Vas voir ma femme » dit-il. « Dis lui que je t’ai embauché pour les vendanges et que je t’ai autorisé à prendre une des chambres réservées aux saisonniers ».

Le visage du gosse s’illumine « Merci m’sieur Pierre. J’y vais de suite ». Comme une tornade, il s’élança vers la porte et s’arrêta net. Juste un détail : « Vous ne comptez pas sérieusement me faire ramasser le raisin ? »

Le visage parcheminé, marqués par des années de soleil et de pluie, s’illumina soudain d’un sourire. « Et comment que tu vas vendanger, tu vas en baver gamin. Tu as voulu venir, je vais te faire trimer comme un bon serviteur de la terre.

- Mais…

- Pas de mais, tu as voulu venir, tu assumes, allez vas et repose-toi. Demain levé à cinq heure ».

Toute fierté avait disparu du visage d’Aeron. Il était furieux. Il s’était fait avoir.

Toujours perdu dans son coin sombre, l’assistant se mit à pouffer.

Aeron lui jeta un regard noir.

Le tonnerre roula encore dans le lointain.

Pierre jeta un regard assassin à son assistant. « Earth ! »

Il toussa. « Désolé. »

La porte claqua. Aeron était sorti.

Résumé

Quatre personnes : Pierre, Marine, Pyros, Aeron.
Quatre éléments : la terre, l'eau, le feu, l'air.
Quatre personnalités : Intansigeance, douceur, névrose, extraversion
Sujet de la trame : la magie draconique.
Le but : Acquérir le plus de pouvoir
L'histoire est lancée. Peut être le point de départ de l'action sera-t-il le meurtre de l'un d'eux mais rien est sur, cela dépendra de vos idées.